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Page mise à jour en juillet 2024
Cohabiter avec les blaireaux
- Le réseau terriers et les fiches terrier et mortalité à télécharger
- Blaireaux et pelouses (et autres sujets de cohabitation)
- Blaireaux et tuberculose bovine
- Le déterrage une pratique cruelle
- Ensemble pour la protection du blaireau
- Pour aller plus loin, un peu de lecture
- L’exposition blaireau
- Et encore plus…
Le « Réseau terriers » et les fiches « terriers » et « mortalité » à télécharger
Le « réseau terriers de blaireaux » fonctionne depuis 2005 et alimente une base de données. Il nous permet de mieux connaitre et faire connaitre le blaireau et d’améliorer sa protection.
En mars les beaux jours commencent à se faire sentir et avec eux, la future sortie des jeunes blaireautins. La bonne période pour aller vérifier si les terriers sont toujours occupés approche. Elle se situe vers fin Mars – début Avril.
Même si vous ne connaissez pas le blaireau, vous pouvez y participer : c’est simple et peu contraignant. Vous connaissez des terriers et si vous n’en connaissez pas, nous vous montrerons des terriers et les indices de présence à reconnaitre, contactez-nous et remplissez la fiche terrier téléchargeable ci dessous et renvoyez nous la.
Aux responsables « terrier », Oiseaux Nature vous encourage à suivre vos terriers et à transmettre vos données, à renseigner pour chaque terrier (n’oublier pas de renseigner le numéro de terrier). Notez bien s’il y a eu des perturbations, si c’est le cas n’hésitez pas à nous envoyer des photos.
Vous avez deux options pour transmettre vos données, par mail ou courrier, tout est inscrit dans la fiche.
Nous vous souhaitons de belles observations, et vous remercions du temps que vous consacrez à l’association et à la protection du blaireau.
Oiseaux Nature recense aussi tous les blaireaux morts.
Le but de cette base de données: mettre en évidence les pertes importantes imputables au trafic routier…sur une espèce qui ne prolifère pas! Avec l’espoir qu’à terme, le blaireau ne soit plus chassé dans les Vosges.
C’est aussi et malheureusement, pour de nombreuses personnes, la seule occasion d’observer de près un blaireau!
Concernant l’impact de la mortalité routière sur les populations de blaireaux dans les Vosges: Nous avons obtenus des données depuis plusieurs années concernant les lieux de mortalité, les périodes de forte ou faible mortalité, mais pour l’instant il est trop tôt pour affirmer que ces données soient liées à des facteurs spécifiques. (Notre rigueur scientifique l’obligeant, au contraire de certaines recherches concernant la faune sauvage et la chasse!)
Mais quelle proportion du nombre réel de cas de mortalité collectons-nous?…
De nombreux individus meurent un peu plus loin de la route, et ne sont pas vus.
On estime que 10% des portées sont condamnées suite à la mort de la mère!
En plus de la mortalité routière, bien d’autres menaces pèsent sur l’espèce, toujours nombreuses : Le déterrage, le tir, le piégeage, illégal, mais qui existe!, les empoisonnements, les maladies, les perturbations de l’habitat: gueules des terriers obstruées, travaux agricoles et forestiers, etc…
Il faut donc continuer à collecter le maximum de données sur l’espèce ! Informez-nous du lieu et de la date de votre observation, pour cela renvoyez-nous la fiche de mortalité.
PENSEZ À NOTER LE MAXIMUM DE RENSEIGNEMENTS!
Merci
Pour plus d’information sur la biologie du blaireau et les indices de présence voyez notre rubrique ci dessous: Pour aller plus loin, un peu de lecture
Blaireaux et pelouses
Vos pelouses ont reçu la visite du blaireau à la recherche de vers blancs. Rien à voir cependant avec les labours des sangliers, heureusement !
Écarter le blaireau de la pelouse est souvent possible, mais pourquoi donc seuls certains endroits sont visités ? Leurs points communs ? Une herbe jaune, rase et des endroits plutôt secs… mystère, mystère… jusqu’à la réponse : les hannetons préfèrent pondre là où l’herbe est rase… et des milliers de larves dévoreuses de racines vont y vivre trois longues années. Bonjour les véritables dégâts si notre ami blaireau n’y met pas rapidement du holà ! Le blaireau ne creusera heureusement pas plus profondément. Voilà pourquoi ceux qui ont tondu trop souvent et trop ras en mai-juin ont sans le savoir, favorisé l’insecte ravageur.
Rappelons que les dégâts qui sont signalés sont plutôt des désagréments évitables et compensés par les bénéfices apportés par notre bourru, bénéfices qui en plus sont passés sous silence parce que invisibles au moment des faits et bien gênants pour les destructeurs de blaireaux .
En mai, une coupe moins rase devrait régler définitivement le problème.
Le blaireau injustement accusé! Le Troglo n°137 Juin 2021 pages 35 et 36
En savoir plus sur les hannetons :
Note technique sur les hannetons – DRAAF Auvergne
Les Vers blancs – Hannetons et assimilés – DRAAF Aquitaine
Attention certains articles sur des médias connus nous interpellent: On nous parle de pelouses retournées par les blaireaux et sur les photos, de toute évidence, il s’agit de labours de sangliers qui n’ont rien à voir avec les traces laissées par des blaireaux .
Pour régler d’autres problèmes de cohabitation :
La clôture électrique est une « solution infaillible et vérifiée », il faut tendre 2 fils : 1 à 15 cm de haut, l’autre à 30 cm avec une tension suffisante pour être sûr que ton blaireau se fasse électriser car il a de longs poils. Vous pouvez aussi placer une « cordelette » à 10 cm de hauteur imbibée de fuel ou graisse odorante, ceci TOUT AUTOUR du terrain. Ce répulsif odorant est efficace uniquement s’il est utilisé correctement, la « cordelette » imbibée régulièrement reste disposée tant que le problème persiste mais uniquement à ce moment. Elle doit être enlevée après. Il vaut mieux agir tout de suite pour éviter que l’animal ne s’habitue à venir manger là.
Un exemple d’action de Oiseaux Nature:
Sauvetage d’une blaireautière au Val d’Ajol Le Troglo n°130 Décembre 2018
Pour tous soucis de cohabitation avec le blaireau, pour éviter sa destruction, il existe des solutions alternatives. A ce sujet vous pouvez consulter les plaquettes éditées par le Groupe d’Étude et de Protection des Mammifères d’Alsace et la Ligue de Protection des Oiseaux d’Alsace:
Terriers de blaireaux dans les ouvrages de protection contre les crues de l’Ill – GEPMA et LPO Alsace
Terriers de blaireaux en milieu viticole – GEPMA et LPO Alsace
Neutraliser un terrier de blaireau – GEPMA et LPO Alsace
et sur le site de l’Association Nature Alsace Bossue:
Le terrassier des bois – ANAB le 3 avril 2015
Au sujet des clôtures:
Clôtures de protection en agriculture contre la faune sauvage – AGRIDEA Mai 2006
Pour information :
Statut juridique de l’espèce : l’animal sauvage, « res nullius », n’appartient à personne. L’espèce a le statut d’animal chassable : il est donc interdit de le piéger même pour le déplacer. (Il en est de même pour les chevreuils ou sangliers à problème). A ce sujet, le stress d’une capture et d’un transport puis d’un lâcher sur le territoire d’un autre condamne systématiquement l’animal à mort. Que l’animal ne puisse pas être capturé ne doit pas être regretté car un autre le remplacerait immanquablement assez rapidement.
Dédommagement : Oiseaux-Nature rappelle que aucune indemnisation n’est prévue. Personne n’indemnise les propriétaires de forêts qu’elles soient publiques ou privées, abimées par les cerfs. Idem pour les sangliers*
*seuls les agriculteurs sont indemnisés pour les dégâts de sangliers.
Aspects sécuritaires et sanitaires : précisons que le blaireau est totalement inoffensif, et qu’il ne transmet pas de maladie à l’Homme.
Blaireaux et tuberculose bovine
L’inutilité de l’abattage de blaireau contre cette maladie:
« …Comme en France, une des mesures de gestion mises en place a été l’abattage des blaireaux, beaucoup plus nombreux qu’en France. Or, un essai randomisé d’abattage de ce mustélidé au Royaume-Uni (Randomized Badger Culling Trial), entrepris de 1998 à 2005, a donné des résultats contrastés :
– la prévalence de l’infection a augmenté dans les populations de blaireaux ;
– l’incidence de la tuberculose des bovins a diminué de 23 % dans les troupeaux de bovins à l’intérieur des zones d’abattage préventif sur plus de 100 km2, mais a augmenté de 25 % dans les zones entourant immédiatement les zones d’abattage. … »
Le blaireau malade de la tuberculose : coupable ou victime ? – 23 janvier 2021 La dêpêche vétérinaire
Approche systémique des conséquences (avantages et inconvénients) de l’abattage de la faune sauvage comme méthode de gestion des maladies infectieuses 2020 – Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité
NON au déterrage, pratique cruelle
Notre dernier article à ce sujet à retrouver dans notre revue « Le Troglo »:
Laissons les blaireaux en paix! Le Troglo numéro 147 de juin 2024
En France le blaireau est considéré comme espèce chassable même sous terre (vénerie sous terre ou déterrage) avec une période complémentaire pour le déterrage qui est souvent autorisée par les préfets à partir du 15 mai jusqu’à l’ouverture générale de la chasse, notamment durant le sevrage des jeunes blaireaux, … parfois sans preuve de dégâts! Ce « petit ours de nos forêts » est donc chassé y compris par des tirs de nuit dans certains départements, déterré et tué pour le plaisir de petits groupes en mal de sensations mortifères. Grâce à la vigilance de Oiseaux Nature, il n’y a pas de période complémentaire dans les Vosges.
Pour en savoir plus sur la vénerie sous terre ou déterrage:
Le naturaliste Pierre Rigaux publie des nouvelles images de déterrage de blaireaux REPORTERRE – 3 septembre 2020
Pourquoi il faut interdire le déterrage des blaireaux en France ASPAS – 15/05/2019
L’association Oiseaux Nature s’appuie sur des données scientifiques, biologiques et sociétales, pour agir en faveur de la biodiversité. Les veneurs voudraient nous faire croire à la nécessité de détruire renards et blaireaux, alors que le rôle de ces derniers n’est plus à démontrer dans l’équilibre naturel de nos campagnes. Nous devons sans cesse rappeler que le renard est un allié incontesté des agriculteurs en raison des très nombreux campagnols capturés, et que le blaireau ne crée pas de nuisance objective aux activités humaines. L’effectif de la population de blaireaux est anormalement bas en Lorraine et notamment dans les Vosges. Cette population souffre des nuisances occasionnées par notre civilisation : remembrements, pesticides, circulation routière.
Pour différentes raisons la pratique du déterrage du blaireau s’avère inutile :
Le blaireau ne prolifère pas, ce n’est pas une espèce prolifique, chaque année une femelle sur trois donne naissance à une portée et la mortalité juvénile est élevée. En milieu naturel la plupart des individus ne dépassent pas l’âge de quatre ou cinq ans et les populations demeurent stables d’une année à la suivante.
Les terriers de blaireaux sont creusés à une profondeur suffisante pour éviter le risque d’effondrement du sol. Les accidents sont très rares et il est facile de trouver des solutions en évitant la mise à mort des blaireaux, d’autant plus que dans ce dernier cas ils seront remplacés par d’autres individus.
Le blaireau peut causer des dégâts sur les céréales cultivées mais ces dommages sont bien moins importants que ceux causés par les sangliers. Des études locales indiquent que les dommages attribués aux blaireaux sont minimes et ont tendances à être exagérés. Les cultures peuvent être facilement protégées et avec des moyens simples : cordelette imbibée de répulsif placée à quinze centimètre de hauteur autour des cultures.
En ce qui concerne la tuberculose bovine en France, on pense aujourd’hui que ce sont les conditions sanitaires mal encadrées de certains troupeaux de bétail, les principaux facteurs d’expansion de la maladie.
Le blaireau ne s’attaque pas au petit gibier, les analyses de fèces et les études sur les contenus stomacaux ont démontré que la prédation sur le petit gibier est très rare et de plus les restes trouvés dans les crottes proviennent de charognes.
Nos voisins des pays limitrophes ont bien intégré ces dimensions environnementales en interdisant le déterrage et en protégeant leurs blaireaux.
Nos convictions sont renforcées par l’avis massivement exprimé lors de la proposition de signature d’une pétition demandant l’interdiction du déterrage, lancée par Oiseaux Nature, pour laquelle près de 20 000 vosgiens (le département des Vosges compte 380 000 habitants) ont répondu favorablement. Cette demande a par ailleurs été exprimée sans réserve par le Député Maire d’Epinal, Monsieur Heinrich.
A savoir, réglementation de la vénerie sous terre:
Arrêté Ministériel relatif à la vénerie du 18 mars 1982
Arrêté Ministériel du 17 février 2014 modifiant l’arrêté relatif à la vénerie du 18 mars 1982
Arrêté du 25 février 2019 modifiant l’arrêté du 18 mars 1982 relatif à l’exercice de la vénerie
et visant à limiter les incidents en fin de chasse à proximité des lieux habités
Quelques arguments simples et de bon sens toujours d’actualité pour s’opposer au déterrage des blaireaux:
Communiqué de presse – Le blaireau – Une espèce à surveiller – CORA Faune sauvage – LPO – FRAPNA – 18 mai 2011
Ensemble pour la protection du blaireau
Pour des raisons éthiques et pour des raisons de baisse de population de notre faune sauvage, la demande d’interdiction de la chasse, dont le déterrage, du blaireau (signé par près de 20000 personnes) est toujours d’actualité.
La chasse aux blaireaux doit cesser !
Injustifiée, souvent pratiquée par déterrage, méthode ignoble et très cruelle pour les animaux, elle est désapprouvée par une écrasante majorité de nos concitoyens.
Depuis 2003, le blaireau n’est plus chassable dans le département du Bas-Rhin. Le blaireau est intégralement protégé dans plusieurs pays européens: Belgique, Luxembourg, Pays Bas, Danemark, Grèce, Espagne, Portugal, Hongrie, Italie. Au Royaume Unis, où l’espèce est protégée depuis 1973, malgré une densité de blaireaux élevée la cohabitation avec l’homme se passe bien. En France qu’attendons-nous pour protéger les blaireaux? Dans les Vosges qu’attendons nous pour faire la même chose que dans le Bas Rhin?
- Parce qu’il ne gêne en rien les activités humaines.
- Parce que ses effectifs sont anormalement bas en Lorraine et notamment dans les Vosges.
- Parce que ses populations souffrent des nuisances occasionnées par notre civilisation: remembrements, pesticides, circulation routière etc …
- Parce que sa chasse est injustifiée et cruelle (elle se pratique essentiellement par le déterrage: capture à l’aide de pinces de l’animal vivant, acculé et mordu par des chiens au fond de son terrier ceci pendant des heures alors que les chasseurs se déchainent à creuser et démolir le terrier).
- Parce que sa chair n’est même pas consommable!
- Parce que le seul mobile de cette chasse est ludique.
Nous demandons l’arrêt de la chasse aux blaireaux dans les Vosges.
Téléchargez la Pétition et faites la signer essentiellement aux Vosgiens – Merci
Pétition: Protégeons le blaireau avec Oiseaux-Nature
D’autres pétitions pour la protection et l’arrêt de la chasse et du déterrage des blaireaux circulent sur le net. Voir le site de l’ASPAS, de ONE VOICE et d’autres.
Manifestation contre le déterrage du blaireau à Epinal:
L’avis du Conseil Scientifique du Patrimoine Naturel et de la Biodiversité (Ministère de l’Environnement) du 2 juin 2016: le CSPNB se dit choqué de la violence faite aux blaireaux.
« Un dégât aux cultures ou un risque infectieux ne justifient en aucun cas l’emploi de méthodes violentes, ne tenant pas compte de la souffrance animale. »
Cohabitation entre les blaireaux l’agriculture et l’élevage- avis du CSPNB 02-06-2016
Pour aller plus loin, un peu de lecture:
Le blaireau et l’homme pour une cohabitation pacifique – éditée par France Nature Environnement.
Le blaireau en Lorraine – édité par le Groupe d’Étude des Mammifères de Lorraine GEML
Méli Mélo en a plein le dos – Sous la plume et le crayon d’Isapi – Les éditions du Scraboutchaphore
Livret à télécharger avec l’aimable autorisation de son auteure, Isabelle Pierdoménico.
Cette lettre est une BD militante pleine de tendresse, de poésie et en plus pédagogique qui raconte l’histoire d’un blaireau, Méli Mélo, qui trouve injuste « la mauvaise réputation » qu’on lui fait à tord. « Méli-Mélo » est aussi disponible en opuscule relié, format A5, sur papier recyclé, au prix de 9 euros (frais de port non compris) sur le site de l’auteure:
Un citoyen bien tranquille: le blaireau – Le Troglo n° 95 de juillet 2006
Quelques photos pour illustrer la lecture de ce Troglo n°95:
Les nuits du blaireau – Le Troglo n°70/71 d’avril 1999
Le numéro 122 du Troglo vous donne des nouvelles de la base de données « Terriers de Blaireaux »
Des sites à visiter:
MELES de Virginie Boyaval, qui œuvre à l’étude, la réhabilitation et la sauvegarde du blaireau européen.
« L’association « Blaireau & Sauvage » a vu le jour en avril 2018. Elle a pour objet l’étude, la protection et la diffusion d’information sur le Blaireau d’Europe, ainsi que sur les espèces sauvages et les milieux naturels de France métropolitaine. »
Nous mettons à votre disposition une superbe exposition sur le blaireau : « Blaireau… le « Bourru » des Bois »
Animal peu ou mal connu, cette exposition permet de tout savoir du « bourru » des bois, où il vit, ce qu’il mange, ce qui le menace…L’occasion de découvrir un animal attachant encore victime de préjugés lui valant d’être chassé par déterrage au terrier, une pratique à abandonner.
30 panneaux dont 12 juste en photographies – format 100×70 cm avec œillets de suspension pour alterner connaissance et plaisir.
Cet outil pédagogique est à disposition des enseignants, associations, bibliothèques, personnes désireuses d’agir en faveur de la protection du blaireau.
Parallèlement, nous organisons aussi des sorties d’étude et de formation sur l’animal.
Et encore plus…
Connaissez-vous le bourru des bois – Vivre à Epinal n°382 – Septembre 2019
Suite aux importants travaux de réfection de la chaussée de la route de la Houssière au Val d’ajol et à la préservation des terriers de blaireaux du site, l’association départementale de protection de la nature Oiseaux-Nature, en partenariat avec la MJC du Val d’ajol, vous propose de faire mieux connaissance avec le blaireau avec un spécialiste de l’espèce. Croisé de nuit sur nos routes de campagnes ou mort au bord de celles-ci, cet animal discret est peu connu. Largement illustrée de photos et vidéos, cette conférence, animée par M. Yann Lebecel de l’association Blaireau et sauvage présentera la biologie et quelques particularités de ce « petit ours » de nos régions.
Le samedi 19 mars votre association a invité toutes les personnes intéressées par le blaireau, animal bien tranquille et inoffensif, à venir faire sa connaissance, avec des naturalistes de Oiseaux-Nature. Ceci afin de travailler tous ensemble à sa protection. C’était ainsi une belle occasion de se voir ou revoir au travers d’une action militante.
Le rendez vous était donné à 16h à la mairie de Sanchey pour un départ sur le terrain et une visite à plusieurs terriers. Entre 60 et 70 personnes étaient présentes . Nous avons fait 3 groupes et nous avons évité de perturber la proximité des terriers car en mars les naissances venaient d’avoir lieu.
L’objectif était de former de nouvelles personnes à la surveillance de nouveaux terriers. Et donc d’apprendre à remplir la fiche terriers de saisie des données : localisation, nombre de gueules occupées, indices divers…,ceci début avril, moment où les traces de présence sont bien visibles. Le but du réseau terriers de blaireaux étant de mieux connaitre l’état et l’évolution des populations et repérer immédiatement si des gens mal-intentionnés s’attaquent aux terriers.
Nous sommes rentrés vers 18-19 h pour un échange sur les impressions de chacun et un moment convivial de repas à la salle Barbelouze à Golbey.
Puis à 20 h devant une salle pleine, la biologie du blaireau a été approfondie, notamment avec de magnifiques images et vidéos du photographe Jacques MARTIN de Gérardmer.
Ensuite des informations ont été données par Claude Maurice, sur le statut juridique du blaireau et la pratique du déterrage dans les Vosges. Aussi barbares et cruels qu’inadmissibles, Oiseaux-Nature dénonce vivement ces actes gratuits. Plus de 18 000 signatures vosgiennes sont transmises au préfet qui peut mettre fin à ces cruautés. Concernant les rapports de l’espèce avec l’Homme, il a été rappelé que le blaireau est absolument inoffensif et ne transmet aucune maladie à notre espèce. S’il est parfois accusé de quelques dégâts, l’association donne bien volontiers des conseils précieux pour les éviter facilement.
La base de données concernant la mortalité routière a été présentée par Catherine Bernardin. Oiseaux Nature sollicite toute personne voyant un blaireau écrasé à le lui signaler pour compléter toujours plus cette base mortalité de blaireaux qui participe aussi à la protection de l’espèce.
Un diaporama a été présenté par Jacques Martin, photographe naturaliste Vosgien que nous remercions pour ses images exceptionnelles et qui font du blaireau un animal attachant.
En résumé, le blaireau est un animal discret, timide et passionnant qui ne demande rien à personne. Si Oiseaux-Nature n’était pas là pour le défendre dans les Vosges, qui le ferait ?